1977-054

TEXTE SUR L'ART : Image numéro 1977-054.
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l’on traverse des périodes de très grande inspiration, on traverse des périodes de sécheresse, c’est-à-dire qu’on va
continuer de vivre la vie, d’observer de réfléchir, de penser en peintre mais l’œuvre ne sort pas, puis ça peut durer
longtemps, puis là aussi il faut savoir durer. Elle, (une de ses élèves présentes au cours)…elle me disait une expérience
que je croie que je comprends et que je trouve très importante. Elle avait commencé une peinture qui n’était pas finie,
puis en suite elle n’a pas peint du tout pendant dix ans. Dix ans après, elle a ressorti sa peinture puis elle l’a fini.
Elle a constaté les progrès immenses qu’elle avait faits pendant dix ans sans n’en faire. Mais vous savez, le
cheminement intérieur est là, l’assimilation ce fait, l’observation ce fait, la computation ce fait, puis là elle restait
devant sa peinture à l’admirer parce qu’elle n’en revenait pas. Et ça, vous devez y penser comme artiste que…puis
de toute façon dans les phrases que je vous ai lu de Paul V1 à la messe, puis vous les avez dans vos photocopies,
la relation entre les artistes et les mystiques, elle est très grande. Et puis il faut que tu t’engages…ce que j’ai oublié
de vous dire dans la messe, j’y avais pensée deux minutes avant, c’est la vocation elle est là, on en a tout une, mais
il faut la saisir, mais je voulais dire il faut la saisir passionnément, puis dans cette passion-là vas naître ce qu’il faut
pour durer dans les périodes creuses. Vous ne pouvez pas peindre pendant cinq ans, elle ça été pendant dix ans, moi
aussi j’ai eu des périodes d’arrêt importantes…il y en a qui ont une période d’arrêt puis ils pensent ‘’je suis fini’’
puis ils se tourmentent, ils se torturent, puis ils pensent que dans leurs vies, ils ce sont trompées de vocation c’était pas ça,
c’est pas vrai. En art c’est comme dans la mystique, il y a des périodes de très grande expression, de très grande explosion
d’enthousiasme puis il y a des périodes de sécheresse, mais il faut savoir durer, puis je pense qu’un artiste qui ne peint pas
mais qui garde quand même la préoccupation et l’amour de l’image, du message, il est toujours artiste, il voit la vie en artiste,
il progresse même s’il ne fait rien avec ses mains. Ça mûrie, ça progresse …je suis contente qu’elle me donne l’exemple
Suzanne, parce que je le savais ça, que tu ne peux pas peindre pendant des années puis que tu fais des grands progrès,
tu reprend le pinceau et tu n’es plus la même, tu as fait un grand progrès parce les femmes à St-Jérôme ne prennent pas
le cours en intensif, malgré que j’aie trouvée l’expérience tellement enrichissante pour la communication que nous avons
eu ensemble que je me dis que même à St-Jérôme, même si l’on peut ce voir régulièrement on devrait en faire des périodes
intensives parce que ce n’est pas pareil. L’intimité, la communication que nous avons eue entre nous autres, le partage,
c’est bien plus que juste trois heures par semaine. Parce que trois heures par semaine vous savez, une semaine tu files,
une semaine tu ne files pas, ça te prend une heure et demie pour te mettre dedans, là c’est déjà le temps de partir,
c’est pas pareil.
…la vraie compétence, là où vous êtes vraiment compétentes même si vous n’avez pas de technique,
c’est l’expérience de vie, ça vous en avez, puis ça, ça ne s’achète pas, vous

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n’avez pas besoin de diplôme, je sais que vous avez de l’expérience et puis la, la personne la plus compétente,
c’est vous autres.
…Il y a beaucoup de recherche qui ce fait en art de ce temps-ci qui s’éloigne de l’art, les installations,
les performances et tout ça, ils font ça dans les galeries d’art, il ne reste pas de produit, c’est parce que ça
devrait être dans le spectacle, ça dure deux heures puis ils ramassent tout puis chacun s’en vas chez eux.
Mais il se fait toute sorte d’expérience aussi qui sont influencée par les sciences, par l’électronique ou par
les découvertes visuelles, les effets optiques tout ça. C’est mouvements-là ne durent pas longtemps, ils vont
nous mener en quelque part, il va y avoir un renouveau mais depuis une soixantaine d’années, l’art se cherche
en occident…énormément. Puis une chose qui est déplorable comme je vous disais des québécois c’est que,
ils vont au Japon puis ils reviennent, ils ont appris à faire de la poterie japonaise, ils font de la poterie japonaise
au Québec. Un japonais vient peindre ici il vas peindre nos maisons, nos dépanneurs mais il le fait avec une
technique de son pays, il garde sa culture, puis nous autres, on aliène notre culture tout de suite devant autre chose,
on ne le digère pas, on ne l’assimile pas, mais si tu fais ton art à l’intérieur d’une démarche intérieure, spirituelle,
tu vas plus assimiler. Il n’y aura pas cette division entre ta tête et ton cœur. Avec ta tête tu est bien rationnel,
tu fais tes affaires, ça ce tien, c’est bien solide mais ça touche pas.
…J’aime bien l’image de la crois, je ne sais pas si vous en parlez ici à St-Jérôme nous en parlons souvent.
La croix est à la verticale et à l'horizontale, il faut qu’elle ce dise dans les deux sens, je me suis dit c’est très simple
cette phrase-là, mais il y en a qui ne la connaisse pas, puis je la trouve tellement importante que dans ma dernière
exposition, que pendant que je la préparais, j’ai préparée une sculpture rapidement, une très grande croix en bois rugueux,
verni avec de la teinture bleue, avec un poème mystique que j’avais écrit à l’encre rugueusement et puis à l'horizontale il y
avait des photographies, il y avait des photographies des gens de la région, des enfants, des gens en recherche, sauf d’autres,
j’avais pris dans des livres, du sport, des handicapés qui se tenaient par la main, des personnes âgées, etc… Puis à la verticale
en haut, il y avait la flamme de la Pentecôte, il y avait le poème mystique, puis au centre il y avait un morceau de verre
travaillé avec de la dentelle, d’orfèvrerie qui pour moi représentait le pain, puis de l’autre côté un morceau de métal martelé
argent, comme une vague, qui représentait comme un jet du sang, du vin. Mais encore là toute personne ne l’interprète pas
pareil, mon mari ne l’a pas pris comme ça lui, il a dit le morceau de verre ça représente la culture et le morceau de métal ça
représente la création à l’état pure. Ça pouvait être possible, dans ma fiche à côté je l’ai écrit, d’autres l’interpréteront
autrement. Mon thème c’était Eucharistie sur le monde, je m’étais inspirée de Teilhard de Chardin qui avait fait
‘’Messe sur le monde’’ et j’avais trouvée ça tellement beau, moi c’était Eucharistie sur le monde. ***** (Œuvre no. 1992-005)

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…Oui, à l'horizontale c’était tout des photos, c’était toute la communauté, toutes des petites photos collées,
vernies qui représentaient tous les groupes d’âge, tous les métiers, toutes les situations. La verticale c’est Dieu,
l’élévation et là il y avait le poème mystique qui avait toujours un refrain ‘’je marcherais vers toi’’ et des couplets
et à la fin c’était marqué ‘’Car je t’aime’’ puis en haut il y avait juste une petite flamme rouge et jaune peinte
comme une petite flamme de Pentecôte. Ça m’es venue vite, j’étais en train de finir des vernissages puis des
encadrements, puis je me suis dit, mon dieu, j’ai des amis qui me parlent de ça puis c’est tellement vrai, puis
dans la région il y a peut-être du monde qui n’ont jamais entendus parler de ça, cette façon de symboliser la
croix à l'horizontale et à la verticale. J’ai fait ça ‘’bigne, paf, pouf’’ vite. Je peux travailler des années sur une
peinture, mais des fois, ça t’arrive d’un coup sec, c’est vite, vite, vite.
… Oui…D’ailleurs je pensais à ça quand tu me disais que si nous faisions une autre session une autre année ou
dans six mois puis que nous avions la vieille équipe d’aujourd’hui et quelques débutants, je me disais qu’à ce moment-là,
les débutants vont faire quantitativement bien plus de dessins et de peintures que vous autres parce que plus vous allez
avancer, plus vous allez travailler vos affaires, puis vous n’en ferez pas une par jour ou une et demi par jour, vous allez
les travailler de plus en plus. Et vous allez devenir plus critique au plan technique aussi, vous allez vouloir approfondir.
Dans ce cours-ci il fallait essayer bien des choses pour que vous puissiez continuer de travailler par vous autres même
après quand je serais partie. Vous allez devenir de plus en plus exigeantes, puis quand vous allez vouloir faire une
lumière de la nature ou une lumière spirituelle vous allez vouloir le dégrader de telle façon, vous allez prendre votre temps,
vous allez le faire.
… Ce cours-ci me fait me rendre compte que je devrai être plus exigeante pour mes prochains cours. Tout le monde doit
avoir ça propre bible, c’est nécessaire. On gagne tellement de temps…parce que des fois tu veux accueillir les gens là où
ils sont puis t’oses pas trop parler spiritualité ouvertement, puis là ça traîne en longueur puis tu perds des belles chances.
Si tu parles de ta spiritualité directement, tu peux être surpris, la personne qui semblait être la plus loin va voir quelque
chose puis va embarquer.
…Le cours que je donne au centre de formation de l’évêché…mon Évêque est contant lui, il disait que c’est personne
là les agents de pastorale ne peuvent jamais leurs parler et puis toi il te parle, mais c’était difficile parce que ce n’était
pas ma voie, moi je me suis toujours obstiné avec Dieu, j’ai passée ma vie à m’obstiner avec mon père et avec Dieu.
Maintenant je m’obstine mois (rire) mais quand j’étais jeune c’était un dialogue continu sur n’importe quoi en marchant
sur la rue, j’ai peut-être l’air folle, je parle tout seul en apparence mais je parle à Dieu. Et puis à un moment donné tu
dois t’accepter comme tu es, et puis c’est sûr que je peux donner un cours d’art profane, mais je suis rendue que je ne
la vois plus la différence entre un cours d’art profane et un cours d’art sacré, je voie la différence entre un cours d’art
sacré religieux et non-religieux, mais je

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trouve que n'importe quelle peinture qui est authentique qui est sincère est sacré. Elle ne sera peut-être pas sur
des thèmes religieux, mais elle va être sur des thèmes qui sont sacrés que notre société a justement désacralisé
depuis quarante ans avec toutes ses révolutions.


***** (Cassette no. 2)

Aujourd’hui nous allons entrer dans un volet plus spirituel, parce qu’hier c’était les mêmes exercices que pour
un cours d’art profane. Il y a le métier, il faut l’apprendre le métier, alors c’était beaucoup de la recherche de
vos idées, et j’espère que ça vous a fait réaliser que c’était vrai qu’en peinture il y a quatre-vingts pour cent dans
la tête et vingt pour cent dans les mains. Quand tu as ton idée, ça va bien, et plus ton idée est claire, tu copies
pratiquement ce que tu as dans la tête, ça vient facilement. Je répète une chose, c’est que quand vous préparez
un projet de peinture, vous avez votre thème, etc. et vous savez comment vous voulez l’illustrer, avant de le peindre,
vous regardez chaque élément que vous avez mis dedans et vous vous demandez si c’est essentiel pour qu’on
comprenne le message. Puis si ce n’est pas essentiel, ne le mettez pas, enlevé-le. Parce que nous mettons toujours
cinquante-six mille affaires dans une feuille et des foies justes deux ou trois ça dirait exactement la même chose,
puis mieux. En même temps occuper la surface de la feuille, pas faire dans choses de deux pouces dans une grande
feuille, de toute façon c’est bien plus difficile et tu ne voies rien. Si tu as besoin d’un personnage pour exprimer
quelque chose, tu n’es pas obligé de le faire de tête en pied, tu peux mettre uniquement la tête, une épaule, un bras…
le faire plus gros pour qu’on puisse le voir mieux.
Bon, pour ceux qui ont entendus parlé de l’icône orientale, parce que l’art sacré en occident ça c’est parlé plus depuis
une quinzaine d’années quand les orientaux ont commencés à sortir leurs icônes, notamment la Russie a fait une très
grosse exposition à Paris, et là, l’icône est redevenue à la mode si on peut dire et ça toute été des icônes oriental qu’on
a vus. Leur foi chrétienne ne fonctionne pas comme la nôtre, eux ont beaucoup de cultes, de décorum, de rituels, des
vêtements brodés en or pour les prêtres, ce que l’on n’a pas nous autres. Et je pense que l’on doit aimer notre culture
qui est différente de la culture orientale chrétienne, des autres cultures chrétiennes plus orientales. Par exemple au
congre du MIAMSI la liturgie de tous les jours, c’est celui de l’action catholique…c’est celui où j’étais allée, c’est
international, et la liturgie de tous les jours était à la responsabilité du secrétariat latino-américain. Donc à partir
du Mexique en descendant, tous les pays latins et puis et puis on avaient des Eucharisties tous les jours soit en
atelier ou soit des grandes rencontres tout ensemble ou soit dans des monastères, on avaient des prêtres en masse
parce qu’il y avait plusieurs de nos

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aumôniers qui étaient là. Et puis tous les calices c’était tout simplement des verres en terre cuite et puis ce qui
représentait le ciboire c’était des assiettes en paille. Moi j’ai aimée ça parce que depuis Vatican 11, on a une
relation…on n’a plus peur de Dieu, une relation beaucoup plus amicale, ouverte et puis je trouvais ça bien, on
était conviés à un repas et puis il y avait une nouvelle convertie asiatique. Premièrement, elle était nouvelle
convertie, ça veut dire qu’elle c’est détournée de toute sa famille, ça été un grand geste. Mais dans son pays,
les asiatiques, ils ont plein de décorum pour toute sorte d’affaires et de salutations de telle manière et les encens
et tout ce que tu veux. Et puis elle, elle c’est plainte de notre liturgie que nous ont aimaient beaucoup, parce
qu’elle disait que nous ne respections pas le corps du Christ, de le mettre dans une assiette de paille et de ne pas
le mettre dans un vase en or. Alors que Jésus n’a pas fait la dernière scène avec un vase en or, je suis sûr. On a
notre culture et puis l’humanisme chrétien a apporté énormément. Bon, par exemple si on prend du côté chrétien
la place de la femme, on peut bien dire que dans la hiérarchie les femmes n’ont pas un rôle égal aux hommes.
C’est vrai, ce n’est pas parfait encore, mais si nous regardons la condition de la femme chrétienne, catholique,
comparée à la condition de la femme des autres religions abrahamique, musulmane par exemple ou même des
chrétiens qui sont près des orientaux comme en Espagne…Hé ! nous n’aurions pas pu ce promener habillés
comme nous somme pour faire quelque chose dans ces pays-là ou dimanche quand nous somme allés manger au
restaurent avec Dolorès ; une religieuse avec un beau petit manteau à la mode, un beau petit foulard rouge, un
beau petit béret rouge. Ça ne se verrait pas en Espagne ça. Nous avons une liberté de la femme qui est plus grande…
puis si nous parlons de l’Afrique, c’est encore pire, les femmes font tout le travail en plus des enfants, l’éducation
et tout ça, les hommes, ils jasent puis aussi des fois, un petit peux la guerre, mais c’est les femmes qui font tout
dans les villages. Puis un peux partout sur la terre, les femmes sont extrêmement soumises, dans les pays asiatiques
combien de bébés féminins sont tués à la naissance parce qu’une fille ce n’est pas important, c’est des fils qu’ils veulent.
Alors dans notre religion, Jésus c’est entouré de femmes tout le temps, si tu regardes l’Évangile, puis même si tu regardes
l’Ancien Testament, ils y en a qui ne lisent pas bien…il y a une femme peintre de l’Inde qui a fait une peinture et qui l’a
fait imprimer sur tissu avec un dépliant qui l’explique tout, puis qui se vent donc à bon prix, nous en avons une à notre
service diocésain. C’est les femmes dans la Bible, puis c’est les femmes dans l’ancien et le Nouveau Testament, ils y en a
qui ont eu des rôles importants, mais ils en n’ont jamais parlés, c’est pour cela que nous ne les connaissons pas, comme
Miriam, on commence à entendre son nom, elle avait parlée des sages femmes, leurs rôle dans tout la sortie du peuple
Juif de l’Égypte ; avant qu’ils puissent sortir, le Pharaon pour ne pas être contesté, avait ordonné que tous les petits
Juifs mâles soient tués. Mais ils ne l’ont pas été parce que les sages femmes ont désobéi à la consigne puis les ont cachés,
puis les ont sauvés, puis il y a beaucoup, beaucoup de

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chose comme ça qui ont été faite par les femmes tout au long de l’histoire. Puis si ont regarde même ici au Québec,
que ce soit chez les Amérindiens, tu leurs demande, ceux qui ont gardé la tradition, qui est-ce qui vous a appris ça :
ma mère, ma grand-mère. Puis nous les catholiques, s’il n’y avait plus de femme à la messe, ça ferait trois cents ans
qu’il n’y aurait plus d’église (rire). Jésus c’est entouré de femme beaucoup et puis cela a eu une importance sur le
développement de la communauté, la femme a été beaucoup plus respectée, Marie est très respectée aussi. En suite
la philosophie chrétienne qui abolissait la loi du talion, de la vengeance et tout ça, à fait que nous avons eu une
certaine renonciation à la violence c’est sûr que l’on se plaint de la violence des jeunes, mais ce n’est pas comme
les guerres totales où tout le monde se bat sans arrêt et que tu n’as plus d’industrie, tu n’as plus rien. Ça favoriser
le développement économique, industriel, la démocratie. C’est sûr que l’on va dire que l’église en place, ça lui prend
des foies du temps avant de reconnaître une découverte de la science, mais l’église ce n’est pas juste l’église en place,
c’est tout nous autres, et puis la fête de la Toussaint, c’est une fête très importante, ce n’est pas uniquement les saints
canonisés que l’on peut prier, on peut prier nos parents, nos amis, des personnes que l’on a connues que l’on a trouvé
qu’ils étaient de bonnes personnes mêmes s’ils ne sont pas canonisés. Par exemple, on a beaucoup plus de religieux
et de religieuses canonisées que de laïcs, c’est normal, parce que pour instruire une cause en canonisation il faut faire
beaucoup de démarches, beaucoup de recherches et tout ça. Alors, les communautés religieuses sont beaucoup mieux
organisées pour le faire. Toi, si ta voisine a été formidable, vas-tu partir un secrétariat, un bureau et tout ce que tu
voudras pour la faire connaître et puis avoir une permanence et puis un courrier pour que les gens écrivent les grâces
qu’ils ont eues à cause d’elle, pas tellement non. Donc, ce n’est pas pour cela que les laïcs sont moins saints.
Donc dans la peinture orientale, ils ont tout un rituel pour travailler, ils se lèvent plus que cinq minutes avant de
commencer, parce qu’ils ont des prières, je ne connais pas tout ce qu’ils font, mais ils ont de la méditation, du silence,
de la prière, tout un état d’esprit dans lequel ils se mettent avant de peindre. Nous ce n’est pas entièrement notre manière,
cependant, pour faire de l’Art Sacré, il faut quand même prier. C’est plus important que de ce documenter dans
cinquante-six mille livres de peinture parce que premièrement tu n’es pas là pour suivre un courant à la mode ou
un courant d’idée, tu es là pour passer un message de vérité qui te vient de l’intérieur. Alors, l’inspiration de
l’Esprit Saint est fondamentale…l’idée, ça peut te prendre du temps à l’avoir, mais un coup que tu là, il faut que
tu agisses rapidement, que tu le fasses. Le Saint-Esprit a commencé à avoir ses premières prières officielles au
onzième siècle, c’est surprenant parce que dans l’évangile il en est fortement question. Jésus avait même dit,
quand il annonçait sont départ que ; vous me garderez parce que vous m’aimez, mais vous ne me comprenez pas,
mais quand

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je vais partir je vais vous envoyer le Paraclet et puis là vous allez comprendre. Comme de
fait après la crucifixion, les apôtres et les saintes femmes étaient tous cachés, peureux, puis ils ne faisaient rien.
C’est quand ils ont reçu la Pentecôte qu’ils ont vraiment accomplie ce que Jésus leurs avait demandé, ils ont eu
le courage d’aller évangéliser, de sortir, de faire des miracles, de faire toute sorte de chose qu’ils n’auraient pas fait.
Alors la fondation de l’Église c’est le Saint-Esprit et puis l’actualisation du salut tout au long de l’histoire passe
par l’Esprit Saint. Tu as Dieu le Père créateur, Créateur de l’univers, de nous, de tout ce qui nous entoure, tu as
Dieu le fils qui est le sauveur, mais l’actualisation du plan de Dieu, la Trinité du salut passe par l’Esprit Saint.
Demandez-lui de l’inspiration, puis demandez-lui pas seulement d’être inspiré, mais le discernement nécessaire
pour prendre conscience de vos inspirations. Parce que nous avons souvent des inspirations et on les laisse passer
parce que l’on ne sans aperçoit pas, c’est comme la grâce, elle est toujours là la grâce, mais nous ne la prenons pas
tout le temps, après on ce plaint du silence de Dieu. Mais ce n’est pas lui qui ne parle pas, c’est nous qui n’écoutons pas.
On prie tout le temps, on fait plein de prières, mais on ne fait pas cinq minutes de silence pour écouter. Je ne sais pas
pour cette région, mais par chez nous, il y a plein de mondes qui font de la prière de silence. Ce que j’aime dans
la définition…on peut en parler longtemps de la prière de silence, mais la façon la plus simple de la définir et que
j’aime c’est dire : je consacre quinze minutes par jours à mon Dieu. Tu t’assois, tu fais rien, ha, tu peux regarder
l’heure trente fois au début, t’es pas habitué, c’est pas grave, tu restes là, tu continu, t’attend, avec le temps ça
devient tout un enrichissement. Des fois tu es assis et tu te lèves et tu dis : Ha ! mon dieu j’ai pas fait telle affaire,
tu te lèves, tu te rassois, mon quinze minutes n’est pas fini, je suis dans mon quinze minutes. Évidement ceux qui
commencent la prière de silence après, par exemple, une session d’intériorisation d’une fin de semaine, comme une
retraite, ils vont partir pour la gloire enchantée, ils vont en faire cinq heures par jour, mais çà ça dure deux semaines,
au lieu de commencer cinq minutes par jours. Ceux qui en font depuis des années, en font plus parce qu’ils sont habitués,
à part de ça, nous avons notre vie quotidienne, on a pas toujours du temps pour s’asseoir des heures, mais tu prends
cinq minutes par jour, tu t’assois. Puis quand je dis prier l’Esprit Saint pour peindre, pour être inspiré, je ne veux
pas uniquement dire que la journée que vous voulez peindre, le rentrer dans vos prières quotidiennes n’importe quand,
tous les jours, même si vous ne peignez pas pendant six mois, ça fait rien, le demander quand même, c’est comme ça
que ça va venir ; pas seulement le jour que l’on peint. Vous pouvez prier les unes pour les autres, moi je prie pour
tous mes élèves tout le temps et je demande toujours à la providence du Cœur de Jésus de préparer les sentiers pour
moi et de me rendre apte à les accueillir, puis si j’ai des élèves, de les préparer les sentiers pour eux, les rendre aptes
à les accueillir. Parce que le but de notre travail, c’est un ministère, c’est un don, c’est une mission, mais ce n’est
pas notre mission à nous individuellement, la bonne parole que l’on veut répandre, c’est

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la mission de Dieu. Alors, tu ne te gênes pas, tu lui dis; c’est ta mission occupe toi-en, ouvre les sentiers pour moi,
prépare le terrain pour moi. Parce quand tu arrives dans un milieu froid et rigide, que veux-tu, tu es figé, c’est normal,
Mais quand tu demandes avant quelque chose, c’est bon pour la peinture, mais aussi bon pour un tas d’autres projets
que vous avoir à faire avec des gens. Demandez à la Providence du Cœur de Jésus de préparer les sentiers avant et
puis moi je demande toujours la grâce, puis la force de la Parole de Jésus, parce que la parole, bon, je l’ai dans l’Évangile,
mais de là à ce qu’elle s’intériorise puis qu’elle vienne dans ma vie, que je sois capable de reconnaître ça place dans
les nouvelles à la télévision ou dans un téléphone que j’ai reçu dans la vie de tous les jours, il y a une marge. Puis
à part de ça, de là à être capable de pas réagir deux jours en retard dans une réunion ; ha j’aurais dont dû dire ça,
mais d’être capable d’affirmer ce que l’on pense, ce que l’on dit c’est la force de la parole et puis le Paraclet,
parce que je suis dans la même position que les apôtres après la crucifixion, je sais des choses, mais je ne suis pas
sûre et puis toute seule…je l’aime Jésus, bien il est très sympathique comme personnage même si tu ne le regardes
le livre seulement sous l’angle littéraire, il est très, très sympathique, mais c’est à travers l’Esprit Saint que tu le
comprends et même dans la documentation que je vous est donné, ils vont vous expliquer la Sainte Trinité et puis
quand ils vont arriver à L’Esprit Saint et tout ça, il y a le pape, je pense, qui dit, ou un père de l’Église qui dit ;
après que tout a été expliqué, évidemment tout ceci n’est pleinement intelligible qu’à la lumière de la foi. Puis la foi,
ça ne s’achète pas, tu peux espérer la foi, désirer la foi, la demander et tu la reçois comme une grâce. C’est comme
le pardon, tu peux avoir de bonnes intentions, puis être prête à pardonner à telle personne qui t’as fait un mauvais
coup, mais pardonner au point que ça ne te fasse plus mal et que t’es oublié, puis que tu sois dans la tendresse,
ça ne relève pas de toi, c’est un don, faut que tu le demandes la grâce de pouvoir pardonner. Tu vas pardonner avec
ta tête, mais avec ton cœur ça ne vient pas de même et puis ce n’est pas de notre faute, on est fait comme ça, on ne
ce contrôle pas, on est pas des robots, on a des émotions. Alors, la prière, vous la ferez comme vous voudrez, mais
je vous dis que vous avez besoin d’en faire pour notre peinture même si nous, on n’a pas un rituel de prière tout
organisé d’avance comme les orientaux C’est bien important pour avoir une bonne inspiration, ensuite il y a des
idées que nous avons qui sont comme des flashs, ça nous saute aux yeux, mais il est souvent nécessaire avant de faire
la peinture de ce documenter. On garde notre idée, c’est notre inspiration, c’est divin, c’est profond, maintenant pour
l’exprimer mieux ou pour trouver une relation avec la Bible, puis vous n’êtes pas bibliste, parlez-en avec un prêtre
ou un laïc qui connais bien la Bible, puis qui vas vous orienter, qui vas vous donner la référence. Il y a un livre que
j’aurais aimée vous montrer, mais que j’ai oubliée, mais que vous devez avoir ici en plus de la Bible. C’est qu’à chaque
Bible, il y a un gros livre, un lectionnaire, c’est tout par ordre alphabétique, les mots. Par exemple, si tu veux faire
quelque chose sur le serpent d’Érin,

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tu vas regarder au mot serpent et là il va y avoir le mot serpent écrit plusieurs fois et à un moment donné il y aura,
serpent d’Érin. Et là, tu vas avoir toutes les fois dans le Nouveau et l’Ancien Testament où ils en parlent, tu vas
voir et tu as ta référence. Il y en a qui ont peint sur la joie, tu cherches le mot joie et toutes les fois dans la Bible
où il est question de la joie, ça va tout être marqué les références. Alors, si tu lies tout ça avant de faire ta peinture,
tu encore plus enrichie de ta première idée que tu avais, puis tu vas pouvoir compléter, et en plus tu es plus solide
parce que tu as des assises solides à ce que tu fais, tu sais que tu as eu ton inspiration et elle est confirmée aussi
par la Parole. Maintenant, quand on fait de l’Art Sacré, c’est comme quand on fait n'importe quel art, c’est toujours
plus beau trois cent ans avant pour le monde que l’année que tu l’as fait, parce qu’ils sont habitués aux anciennes
affaires et pas aux affaires actuelles. Comme disait Marshall McLuhan, un grand sociologue canadien, on regarde
la vie dans un rétroviseur. On pense que nous regardons en avant, mais c’est en arrière que nous regardons. Ça,
c’est humain et tout le monde est comme ça. Alors, vous allez faire des affaires, surtout vous autres qui avez fait
des affaires mignonnes, surtout des paysages, des choses qui étaient bien décoratives. Vous allez arriver avec une
belle peinture d’Art Sacré et il y aura un de vos beaux frères pour vous dire hé ! tu as bien changé, j’aimais bien
mieux tes cabanes à sucre. Parce qu’ils ne sont pas habitués et ils ne comprendront pas votre message tout de suite.
Mais ça, quand tu as ton idée et que tu l’as bien méditée, parce qu’en fin de compte, on ne peut quand même pas faire
n’importe quoi en Art Sacré, on peut pas dire des niaiseries, faut que ce soit profond, c’est pour cela que je disais, on
demande l’inspiration. Après que tu as ton idée, et bien là, tu te bas comme un diable dans l’eau bénite, puis tu la fait,
même s’il y a des gens qui contestent et il va toujours y en avoir, parce que c’est tellement sensible la religion au cœur
des gens, même les plus distants de l’Église ; si tu changes la croix de place et bien ils sont malades, ils ne vont même
pas à la messe. Ils arrivent à la messe de minuit, c’est la seule fois de l’année, il y a quelque chose de changé dans la
décoration ou dans les cantiques ou ce n’est pas le minuit chrétien comme d’habitude, là ils sont tout outragés, ça
n’a pas de bon sens, ça n’accepte rien. Alors que la religion est vivante et elle évolue avec nous, notre tradition, notre
culture, on ne vie pas cela en souvenir de ce qu’il c’est passé il y a deux mille ans, on le vie aujourd’hui. Jésus est venu,
vient et viendra. Alors, n’ayez pas peur de vous battre pour vos idées et le faire. Votre référence c’est le regard intérieur,
l’intériorité ; j’as-tu dit ce que j’avais à dire, ce qui m’a été inspiré de dire. Mais si je l’ai dit et si les autres, ça les dérange
tant pis parce avec les temps qui viennent, Jean-Paul 11 disait ; tous les chrétiens vont avoir à témoigner de leur foi,
comme au début de la communauté. C’est sûr que nous ne serons pas persécutés par des lions, mais nous allons être
obligés…nous ne pourrons plus faire comme nous faisions avant, ne rien dire, puis côtoyer des athées, mais comme
nous ne disons rien, bien personne ne sait rien, puis il n’y a jamais de conflits. C’est que là, il y a une révolution
des mœurs, une nouvelle morale

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sociale à établir dans une société sécularisée, qui est dans le siècle, qui remet en question tous les institutions autant
politiques, qu’éducative que religieuses, médical et puis la science arrive avec de nouveaux problèmes ; l’euthanasie,
c’est pas facile à résoudre. Parce que si la science n’était pas si avancée, le problème ne ce poserait pas, tout le
monde mourrait de sa belle mort, maintenant tu ne peux plus mourir de ta belle mort, tu meurs du cancer, tu meurs
du cœur, tu meurs…Nos grands parents mouraient aussi, ils mouraient du cancer, mais ils ne le savaient pas, ils
n’étaient pas angoissés pendant trois ans avec des traitements chimiothérapie eux. Ils vivaient jusqu’à ce qu’ils
meurent, ils vivaient heureux. Tandis qu’aujourd’hui nous canalisons tout, c’est pratiquement une obligation
que quand tu vas être vieux, tu vas aller rester dans un foyer d’accueil, c’est rendu comme normal, tu ne resteras
pas chez vous, ça va te prendre des soins. Il y a des choix à faire, on n’est pas obligés de ce laisser harceler thérapeutiquement,
l’Église reconnaît bien que le chrétien peut refuser un traitement, comme Elle reconnaît bien qu’il doit accepter les
médicaments qui soulagent la douleur, même si ça raccourcis les jours, comme la morphine dans le cas des personnes
très souffrantes, la morphine aide mais ça raccourcis les jours, mais l’Église accepte quand même que tu la prennes
la morphine si tu veux l’avoir. À cause du développement de la science on vie beaucoup plus vieux qu’avant, moi
j’ai quarante-cinq ans, je suis jeune, il y en beaucoup qui mouraient à trente-neuf ans après avoir élevés leurs familles,
il n’y à pas si longtemps de ça. Aujourd’hui, nous vivons bien plus jeune et bien plus longtemps.
Alors, ça cause des problèmes de santés, des problèmes éthiques, dans tous les domaines de la vie, il y a des questions à
ce poser et puis il faut que tu tiennes le coup, pour ça il faut que tu ressources, faut que tu pries, faut que tu médites
et quand je parlais de prier pour peindre, je parlais aussi de peindre dans un esprit d’oraison. Tu ne pries pas pendant
que tu peins, mais vu que tu l’as offert, ta peinture c’est une prière, tout ce que tu es en train de faire c’est une prière.
Comme moi, avant de faire quelque chose d’important, je vais me faire bénir les mains, comme pour la chapelle, je vais
même peut-être faire bénir mes pinceaux. Ce n’est pas une obligation, c’est ma petite tradition personnelle, j’ai ça, je
trouve ça romantique puis je trouve ça beau puis j’aime ça. Mais il y a quand même un fait là, c’est mes mains qui vont
le faire, mais ce n’est pas juste mes mains, parce que je vais me soumettre à ce qui m’inspire. Puis tu as ta liberté de
création à défendre, puis çà, ça peut arriver avec des religieux, tu peux faire une madone que tu trouves super belle,
ton curé ne veut rien savoir, c’est pas comme ça qu’il l’a vu quand il était jeune, puis il ne l’imagine pas comme ça.
Moi j’avais fait Ste- Thérèse de Lisieux, puis je lui avais mis un voile, puis j’avais mis du bleu dedans, pas pour montrer
que le voile était bleu, c’était tout simplement dans l’harmonie des couleurs, un reflet de lumière, le voile était bleu.
Il m’arrive tout et me disent, mais voyons dont, tout le monde va penser que c’est la Ste-Vierge…Pensez-vous que
la Ste-Vierge portait un voile bleu tout le temps en Galilée, c’est tout des traditions qui ce sont faites dans

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chaque culture. Nous on a notre culture qui est toute neuve et enfin, face à l’Art Sacré. Alors vous pouvez bien
dessiner une Ste-Vierge qui auras un voile et une robe rouille…c’est sûr qu’il y a toujours le problème de la
compréhension, du spectateur devant une image, puis le débat on l’a eu avec bien des élèves, est-ce que nous
écrivons nos phrases de références, nos phrases bibliques ou des phrases poétiques qu’on n’a inventées soit même,
sur notre feuille ou non. Personnellement, j’ai pris la décision de l’écrire. C’est pas plus important que l’image,
la phrase n’est pas nécessaire, mais une personne qui veut approfondir plus l’image, si elle a la phrase en plus,
a fait un cheminement plus long.
Je regardais vos dessins hier soir en les serrant et je me disais qu’il y en avait qui parlait, qui disaient vraiment
quelque chose, que c’était plus qu’un simple exercice. Et je me disais que pour la messe, quand nous allons les
offrir à l’offrande jeudi, ce serait peut-être le fun d’écrire une pensée sur certain de nos dessins, un ou deux de
nos dessins, ça peut aussi bien être les exercices d’hier soir que les dessins de la journée ou ce que nous ferons
d’ici-là. Et puis…bien c’est une offrande plus complète.
Alors, ce que je voulais vous dire c’était surtout cette question de la prière que vous vous posez peut-être, parce
que vous avez entendu parler des orientaux qui ont tout un rituel de prière que nous nous n’en faisons pas.
C’est pas vrai, on en fait pareille, on ne le fait pas dans l’atelier à haute voix, mais on en fait quand même et
il faut en faire pour être soutenu et être inspiré, être capable de discerner ce qui est important, c’est très important ça,
parce que tu peux avoir plusieurs inspirations et elles ne sont pas toutes aussi importante l’une que l’autre, tu ne
peux pas tout faire, puis il faut que tu puisses discerner. Tu pourrais bien dire ; je vais aller suivre un cours de
théologie à l’université, mais enfin…Je ne pense pas que ça améliorerait votre inspiration, votre inspiration vient
de votre sensibilité, de votre vie, de votre richesse de vie intérieure, de vie spirituelle vraiment vécue, vraiment sentie,
et à ça en vous embarquant dans l’Art Sacré, vous ajoutez une autre dimension où vous vous prêtez à l’Esprit Saint
pour exprimer ce qu’Il veut exprimer au monde. C’est sûr qu’allez puiser dans votre expérience, dans ce qui ce passe
aujourd’hui, de nos jours. On ne peint pas pour ceux qui sont à la messe le dimanche, on peint pour ceux qui n’y sont
pas, on peint pour répandre la bonne nouvelle. Tout le monde va faire selon son style, moi je peins souvent des images
d’actualité, une famille monoparentale, le suicide des jeunes, la guerre, l’amour, mais avec toujours des paroles
d’Évangile, puis je peins pour des jeunes aussi avec des couleurs très vives, jeune, je veux dire des gens en bas de
quarante ans. Il y en a des plus vieux aussi qui aime ça aussi, mais c’est bien plus les jeunes qui aiment ça. Et puis
tu amènes une personne distante de l’Église à la messe, à une homélie, elle va ressortir, elle ne veut rien savoir. Tu
lui dis de lire la Bible, elle a été à l’université, elle a suivi des cours de religion comparée, puis elle dit que tout les
religions se valent, et si j’étais dans un autre pays, j’aurais une autre religion, elle ne veut rien savoir, ça l’agresse
ou elle à

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des mauvais souvenirs dans un temps où ça l’a été mal enseignée où l’Église qui est fait d’hommes a fait des erreurs,
des…enfin…
…même si sur une de vos peintures il y a un psaume écrit tout au long dessus, çà ça ne les agresse pas les gens, ça,
c’est vraiment une porte d’entrer en contact. La peinture, moi je le remarque, les gens que je connais qui sont très
distants de l’Église, qui sont anticléricaux au maximum et ne veulent rien savoir, vont venir voir une de mes
expositions et ils vont aimer ça et ils vont m’en parler. Puis il y en a une c’est les trois vertus théologales et une
autre un psaume, là c’est le cantique des cantiques. Puis ils découvrent la Bible comme ça, à travers l’image, une
image de notre temps dans laquelle nous nous retrouvons, mais dans laquelle eux aussi ce retrouve et c’est un
moyen de porter la Bonne Nouvelle qui est privilégiée, puis ça l’as toujours été. Dans le temps des grandes cathédrales,
ils racontaient toute la Bible dans les vitraux, les gens ne savaient pas lire et il n’y avait pratiquement pas
d’imprimerie dans ce temps là, ce n’était que des copies. Alors, ils apprenaient leur histoire Sainte puis leur catéchisme
à travers les peintures et les vitraux des cathédrales et c’est encore la même chose. Alors, c’est sûr qu’une image
c’est beaucoup plus à la portée qu’un texte. Puis surtout pour notre époque, si vous avez des grands enfants, probablement
ils ne vont pas à la messe aussi souvent que vous j’imagine (rires). Et si vous leur en parlez, ça va leur taper sur les nerfs,
ça va être pire. Vous pouvez prier pour eux et c’est probablement tout ce que vous pouvez faire, mais à travers votre
peinture ils vont vous respecter, parce qu’ils vont savoir que c’est vous-même, s’ils ne veulent pas voir votre peinture
c’est qu’ils ne veulent pas vous voir, mais ils vous aiment même s’ils sont anticléricaux. C’est une approche pour entrer
dans la foi et ce familiariser avec le niveau d’intervention de la foi et la Bible et la Parole aussi.
Bon bien, j’en ai assez dit pour l’instant. C’est surtout ça que je voulais préciser la question de la prière ; que nous
ne faisons pas comme les Orientaux, mais qu’il faut en faire quand même, à notre manière, chacune de vous trouvera
sa façon et comme je vous aie dit ; pas juste prié avant de peindre la journée que vous voulez peindre. Rentrez-les dans
vos prières quotidiennes, une petite prière de deux secondes…demander l’inspiration et le discernement…préparer
les sentiers pour vous…vous inspirer. Quelque chose de très court, une phrase ou deux, mais faite le régulièrement
même si vous n’avez pas l’intention en partant d’ici de peindre tout les semaines, faite le quand même, puis vous allez
être inspirés…mais soyez à l’écoute aussi. Puis vous à propos du petit cahier dont nous avons parlés dans lequel
mettre les notes et bien les notes, ça peut être des phrases, des idées, comme ça peut être un morceau de dessin ou ça
peux être une composition ou à un moment tu as une idée ; je ferais ceci, cela, etc…mais je ne peux pas le dessiner
vite de même…et bien tu t’écris un mot, t’écris même la couleur que tu as en tête…tu mets tout dans ton cahier.
Évidement si tu as un grand cahier, ça t’en prends un pour préparer tes peintures, ça peut être une chose, mais
trouvés un petit calepin non

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ligné, si possible que vous traînez dans votre sac. Ça vient n’importe quand l’inspiration et puis si tu ne le
marques pas dans ton petit carnet, tu ne t’en rappelleras plus, tu vas l’oublier. Aussi, il y a des jours où on a
le goût de peindre, on a trois heures devant nous, puis ça nous tenterais, mais on n’a pas d’inspiration spéciale,
on fouille dans notre calepin et notre cahier, là on voit des affaires, hé ! là on est contente d’avoir des projets
déjà préparés, parce que là on a le goût d’exécuter, mais on ce sens moins créatif pour inventer. Alors là, on
approfondit notre idée que l’on a eu six mois avant, puis on choisit. Puis les éléments de dessins c’est la même
chose, ça peut être un profil, ça peut être une branche d’arbre, ça peut être n’importe quoi dont t’as pas besoin
en ce moment…à un moment donné tu as besoin de ça…comment c’est fait, tu tournes tes pages, tu en trouves un…
parfait, je m’en sert. Ça, le petit cahier et la petite prière quotidienne, c’est bien important, puis ça va vous faire
vivre dans un esprit artistique et spirituel à l’année longue, même si vous ne produisez pas beaucoup, ce n’est pas
la quantité qui compte. Il y en a qui aime beaucoup ça et qui vont en faire plus, mais il y en a qui vont en faire trois
par année, mais ça ne fait rien, si c’est trois là sont vraiment une parole précise, c’est très important. Puis comme je
vous dis, si vous faite des peintures et vous commencé à les donner à votre parenté puis à vos amis ou à les vendre
pas trop cher autour de vous, prenez toujours une photo ou une diapositive, deux si possible, puis si vous n’avez pas
d’argent, prenez au moins une diapositive, ça coûte pas cher des diapositives puisse qu’ils n’impriment pas, puis si
plus tard vous voulez faire une photo vous pouvez toujours faire faire un négatif à partir de votre diapositive ;
parce que l’on ne s’aperçoit pas comment on évolue. Suzanne donnait un beau témoignage là-dessus en fin de semaine,
sur une peinture pas terminée, elle n’avait rien fait pendant dix ans. Au bout de dix ans, elle là reprit et elle l’a faite,
elle était en extase, elle ne comprenait pas le progrès qu’elle avait fait en dix ans même si elle n’avait rien fait.
Mais quand tu penses peinture, en terme de la peinture, t’assimiles. Comme je vous disais, à partir de la semaine
prochaine je suis sûre que vous allez observer plus d’affaires autour de vous. Puis quand vous allez voir des peintures,
vous allez remarquer bien plus aussi. Mais pas juste les peintures, n’importe quoi, la nature, les mouvements des gens,
les expressions. Vous allez prendre l’habitude de remarquer parce que vous en avez besoin, et parce que les petits
agrandissements que nous avons faits hier soir, c’était de remarquer le paquet de petits détailles qui sont là et que
l’on ne met pas puis qui font vrai. Alors, vous allez développer votre sens de l’observation tout naturellement sans
faire d’effort. Et puis vous assimilez toujours et vous progressez toujours, même quand vous n’en faites pas, tant que
vous n’ayez pas raillez ça de la carte. Si vous dites; moi j’aime ça, même si vous n’avez pas le temps, même si vous
restez des années sans en faire, vous le portez en vous, vous vivez avec ça, ça continu à évoluer quand même.

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Bon, bien, les quatre catégories de peinture que l’on a faite, toute image rentre dans ces quatre catégories, que
ce soit une photo, un calendrier ou une peinture, toute image rentre dans une de ces quatre catégories. Maintenant
juste pour le fun, je dis qu’il y en a une cinquième ; c’est le dessin libre (rires). Dans le dessin libre il va y avoir un
petit peut de tous les quatre catégories qui vont se mêler, il peut sortir quelque chose de spécial de ça. Ha ! il y a
quelque chose que j’ai oubliée de vous dire, c’est une petite farce, mais qui est importante ; je dis toujours à mes
élèves que pour les peintres, il n’y a pas trois vertus théologales, il y en a quatre : la foi, l’espérance, la charité et
puis oser.
Très important. Faut pas se censurer par ce qu’on dit ; je ne sais pas comment le faire.
On ose et puis même si c’est croche, c’est pas grave par ce que l’on apprend en le faisant et puis la prochaine fois
suivante, on sait comment le faire. Puis de toute façon avant de faire votre peinture en couleur, on prépare un projet
de peinture, on se fait un croquis, on ne part pas sur la feuille blanche sans savoir du tout où on s’en va, on a préparé
notre affaire. Puis là vous avez vos Bible pour ça aussi, si vous voulez chercher des paroles, des références, il y en a
qui travaille depuis des années avec moi, seulement dans les psaumes, ils prennent toujours leurs inspirations dans
les psaumes. Mais tu prends ton psaume et puis il y a des références au bout de la ligne, tu vas lire les références et
tu te promènes; une de mes élèves appelle ça une visite guidée, une visite guidée dans la Bible. Tu prends ça en note,
tu trouves des affaires, c’est pas possible, ça vient que ça te touche plus, ça devient plus facile de savoir comment je
vais l’illustrer, parce que ça me touche.
Alors, prenez-vous encore une feuille de papier journal et puis là, je ne vous achale pas, je ne vous donne pas de contraintes,
vous faite un dessin libre, mais servez-vous de l’expérience acquise hier…qu’il y ais du détaille que l’on voie, vous avez
appris en en faire du détaille hier soir, qu’il y en est. Ensuite, qu’il n’y est pas des gros contours noirs puis le fond blanc.
Mettez des gris, des masses de gris, faites des dégradés. Servez-vous de tout ce que vous avez fait et vu les autres faire de
meilleur dans la journée, pour le faire votre dessin. Puis faite ce qu’ils vous passent par la tête, ce que ça vous tente de faire,
librement à votre goût, pas de contraintes.

***** (Avant son départ, ses élèves lui ont offert ‘’une anode’’ miniature : C’est de cette façon que se nomment
les ‘’lingots’’ de cuivre produits par la mine de Noranda. Il y est inscrit : MERCI MONIQUE
FEVRIER 1993
TES ELEVES DE L’ABITIBI

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***** (Carnet de notes pour les cours en Art Sacré. 1989 – 90.)

- sensible intérieur sincère

- démarche de sens : profane – plasticiens – A. Moles.
ou religieux

- stimulant pour soi et les autres (histoire et civilisation qui s’écrit peu à peu. (La symbolique ?)
----------

12 oct. 89

_ Qu’est-ce que l’Art ?
5 min. de réflexion
5 min. d’échange à deux
discussions max. 20 min.

- ex. au fusain
. les 4 catégories de l’image :
concret tangible – abstrait tangible – concret intangible – abstrait intangible.
. la 5ième (!) libre
(½ h. chacun max.)

- à réfléchir – comment distinguez- vous
. l’homme social
. l’homme psychologique
. l’homme religieux

- voir ensemble des photos d’icônes du point de vue de la ‘’ressemblance’’

19 oct. 89

- gouache : qu’est-ce qui pour toi ‘’personnellement’’ est le plus concret dans la vie.
qu’est-ce qui pour toi ‘’personnellement’’ est le plus abstrait dans la vie.

- quand on dit ‘’dans la vie’’, comment ça sonne pour toi
. est-ce que la spiritualité s’incorpore à la vie ou
. est-ce qu’il faudrait séparer la question en deux c.à.d.

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1 . ‘’dans la vie’’
2 . dans la spiritualité

- . qu’est-ce que le sacré ?
. ceux qui ignorent le sacré proprement religieux, ignorent-ils le sacré ‘’en soit’’ ?

- qu’est-ce que l’homme
. sociologique
.psychologique
. religieux - appréhender. – connaître l’inspiration.

. nos jeunes qui se développent anarchiquement sont-ils ‘’gâchés’’ ou fondamentalement ‘’superficielles’’
. le dialogue avec eux vaut-il la peine ?
. on peint toujours pour ceux qui nous suivent, vaut-il la peine de peindre pour nos jeunes ?

Thème : « l’au de là existe-il ? Comment replacer le ciel et l’enfer à leur place afin de libérer le lien d’amour
et de communication avec le divin. »

Thème à peindre :
« L’avenir vaut-il la peine ? »
----------

De quoi sont construite les images :
symbole
stylisation
superposition, juxtaposition
influence de la lumière
jeux de la couleur.
---------

1 février 90 ex :
Qu’est-ce qui distingue MA ‘’vie intérieure ’’ de ce que j’appelle ‘’la vie’’ ?
----------

Auberge de St-Jérôme
syllabus, objectifs du cours

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I – Sortir les personnes âgées de la démission s’il y a lieu et/ou l’empêcher.
II – ramener la philosophie selon laquelle l’âge est en soi une expérience et une expertise de la vie à transmettre.
III – toute personne en santé doit s’exprimer
IV – toute personne digne doit tendre vers une vie affective, intellectuelle et spirituelle équilibrée.

techniques utilisées

I – croquis et graphisme
dessin et composition
collorisme et mélange des couleurs

pédagogie

II – l’image thématique concrète tangible
concrète intangible
l’image thématique abstraite tangible
l’image thématique abstraite intangible

objectif de travail à atteindre
Expression :

III – développement d’une technique et d’une thématique originale et personnelle.
----------

‘’L’affectivité est une structure fondamentale de notre personne.
Or Dieu habite les profondeurs de notre être.
Écouter notre affectivité, c’est donc écouter l’une des plus fortes voix de Dieu en nous.’’
Yvon Poitras
dans ‘’Accueillir le soleil’’
Éditions Paulines.

***** (Fin du carnet.)

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***** (Au cours de 2004, Monique envisageait de préparer une exposition en Art Sacré.
Voici une note qu’elle a écrite à cet effet.)

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Notes pour article – exposition

- Votre démarche en Art Sacré jointe à votre engagement social a fait prévaloir un climax sérieux extrêmement
sérieux…etc…etc…
Après un retrait (ressourcement) de la vie publique, vous revenez en force, en légèreté et imagination
foisonnante…etc…etc…
quel est le SENS de cette explosion ? ? ?...
‘’PURETÉ’’ ? ? ?

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***** (Transcription partielle d’une entrevue qu’une élève de Monique effectua auprès d’une
autre élève de Monique dans le cadre d’un autre cours qu’elle suivait. Contexte :
Renée est chez Louise et celle-ci, tout en répondant aux questions montre à Renée
ses œuvres. Les trois étoiles ***, représente les questions, réponses et les portions
de texte non pertinent à cette transcription et qui n’ont pas été transcrits. Toutes autres
ponctuations, font partie de la transcription originale de l’entrevue.) (Ce texte va de la page 378 à 392)


***

R.
Ton idée c’était de me montrer ce que tu faisais avant.

L.
Oui

R.
Avant de passer à autre chose.

L.
Oui, parce que c’est comme, pour moi, quand on va arriver à l’Art Sacré, c’est comme un pont,
même presqu’un gros saut dans l’inconnu parce que c’est pas de la même façon qu’on aborde la
peinture avec l’Art Sacré.


Page 379

R.

***Quand on est allé dans la région de la Malbaie, Baie St-Paul, je ne me rappelle
pas si c’était là, mais quelque part dans le bas du fleuve, le musée Laure Conan en tout cas.

L.
Oui, oui…

R.
Il y avait une exposition de peintres naïfs…

L.
Oui, oui. Faut que je te dise ça que j’ai trouvé ça très intéressant dans le sens que dans le fond
c’est un peu ce que Monique va me dire. Avant de songer à ma technique, je révèle ce qui est en
moi là à travers la peinture puis c’est pour ça qu’elle m’a laissée souvent. Des fois j’aurais voulu
avoir un modèle pour faire une main, un modèle pour faire un crâne, mais elle me laissait le faire à ma façon.

R.
O. K. dans le fond ce qu’elle visait c’était de voir comment toi tu voyais la main, comment tu
pouvais voir ce crâne-là puis comment pas le copier.

L.
Non, mais me laisser… aussi j’ai pensée que c’était ça qui favorisait la confiance en soi pour
avoir la spontanéité puis le peindre comme ça venait. Je me rappelle que Monique m’a fait faire
aussi, je dis ça là, mais quand vient le temps de faire des portraits, j’en ai peu fait de portraits,
c’est encore une question de me faire confiance. Puis elle disait vous allez trouver votre sorte
de portrait en voulant dire par exemple quand Monique qui en a des visages bien à elle, elle a
trouvé sa façon de faire des visages. Jean-Paul Lemieux à sa façon a lui de faire ses personnages.

***

L.
*** Une autre chose, si tu remarques des choses que je faisais avant, c’était toujours sur des petits…
c’est ça, là tu vas remarquer le passage hein.

R.
Ça va grossir.

Page 380

L.

Le saut que Monique fait faire, je t’assure hein.

***

L.
*** C’est comme la pastorale, ça s’apprend sur le terrain.

R.
Ah oui ! Sur le terrain, ah oui ! Y a pas plus sur le terrain que cela ! Il faut vraiment s’adapter.
J’avais une idée pendant que tu me parlais, Monique me disait qu’à un moment donné, peut-être
que c’était pendant ta retraite dans la Poterie là ou c’était peut-être à un autre moment donné,
elle me dit, Louise, elle s’est enfermée dans sa chambre pendant je ne sais combien de jours puis
là elle s’est mise à réfléchir à l’art sacré. C’est-tu vrai ?

L.
Oui, oui. C’était en janvier. On avait fait septembre, octobre, novembre, décembre puis j’ai reproduit
ça dans ces trois mois là. C’était juste trois heures hein alors c’était quelque chose, partir le samedi
matin (***de Grenville), de m’en aller à St-Jérôme, de se mettre dans l’esprit là de travailler, puis là
c’est sûr qu’il y a tout des cheminements. Comment elle nous introduit à l’art sacré puis pour nous
amener à ce que ça soit l’expression de quelque chose que je vivais à ce moment-là. Alors comme
j’arrivais ici bien c’est certain que je vivais différentes choses. Tu sais quand on voit un nouveau milieu
il y a des choses qui nous blessent, il y a des choses qui nous tiraillent. Alors là je suis arrivée un matin,
un samedi matin, je portais ma semaine, j’avais été pas mal questionnée là par les gens qui sont plutôt
juste des gens de la loi, faut que les choses se fassent comme ça puis à côté de cela les personnes qui ont
le cœur sur la main, qui sont généreux, qui oublient les lois, alors tout ce tiraillement. Alors, elle me dit
illustre ça. Alors là c’est pas ça c’est pas tout de suite comme ça. Il y a bien des étapes, il y a des vieux
papiers là : c’est là, là, que j’avais à faire cet apprentissage de me faire assez confiance pour mettre en image
ce que je portais en moi comme fort, tu sais ? Alors là qu’est-ce qui m’est venu comme image ? Alors en image
il m’est venu une terre qui se déchirait, il m’est venu un homme écartelé qui tenait dans sa main deux choses,
d’un côté la loi un livre, je voulais l’illustrer le mieux que je pouvais…d’un côté un cœur. Ça fait que tu
commences comme ça. Elle, c’est ça là, elle nous fait travailler ça. Elle nous fait travailler dans le sens
qu’elle fait parler puis là, ton image, elle veut que je lui donne du corps, elle veut que je lui donne un
sens puis à un moment donné elle va dire par exemple bien le cœur tout le monde dit ça pour exprimer,
trouve autre chose pour exprimer l’amour, qui va exprimer…bon. Alors, c’est comme ça que tranquillement, le

***** (Suite : Image numéro img830.)